Le Rhum à La Réunion
La tradition du Rhum à La Réunion
Le rhum produit par les différentes distilleries était vendu en vrac par des dépôts centraux ou détaillants et particuliers venaient s’approvisionner.
Sur l’appellait le « rhum lizine » ou « le rhum distillerie ».
Plus simplement encore, on parlait de la « raque ».
Dans la boutique, sur l’achetait par « quart » ou « misquet » (environ
20cl), plus rarement par demi-quart ou « p’tite mesure ».
Cest la que les hommes se réunissaient pour discuter, à coté du comptoir,
assis sur les sacs de riz ou de grains, en mangeant volontiers
vente de la morue accompagnée du « p’tit coup d’sec ».
Le rhum et sa consommation était alors un support de convivialité.
Partagé, il devenait le symbole de l’entraide et de la solidarité.
Le buveur solitaire, l’ivrogne « , s’excluait lui-même du groupe.
Il buvait « en pirate » ou « en sauvage ».
Sorti de la boutique, le rhum a toujours occupé une place importante
dans les traditions Réunionnaises.
Le dimanche, par exemple, à l’occasion de la réunion familiale autour d’un bon repas, le rhum était servi en apéritif ou en « pousse café ».
De même, lors des grands événements, baptêmes, communions, mariages
, il côtoyait les autres liqueurs éventuelles.
Seul alcool fort accessible à toutes les bourses, il était indispensable les jours de fête.
Lors d’un décès
Plus étonnant, il tenait une place privilégié lors des veillées mortuaires.
Servi avec du café bien fort, il permettait de rester éveillé.
L’assemblée se divisait en deux : les femmes à l’intérieur pour discuter, prier et faire couler le café.
Les hommes, dehors, autour d’un feu, pour raconter des histoires, jouer aux dominos ou au cartes, tout en buvant du rhum.
Il pourrait arriver que le recueillement laisse la place a une ambiance plus bruyante, c’était la le signe de solidarité entre les vivants et le mort.
Il était vraiment accompagné dans son passage dans l’autre monde.
Enfin, le rhum une figure en bonne place dans la pharmacopée locale.
Mélange à des plantes médicinale ou avec du sel, il devenait « tisane », susceptible de soigner les « vers » des enfants comme les angoisses, les refroidissements ou les grippes.
Le Rhum Arrangé
Soyons littéraux, voulez-vous ? Traduit littéralement, « rhum arrangé » signifie « rhum réarrangé ».
Et croyez-nous, une fois que vous l’aurez essayé, vous aurez une perspective réarrangée.
Le rhum arrangé est une icône de la culture réunionnaise.
Il est fabriqué en infusant du rhum blanc avec des fruits et des épices et en laissant macérer les ingrédients au fil du temps pour produire une boisson absolument renversante qui vous permettra d’atteindre une bouteille chaque fois que vous serez en bonne compagnie.
Le rhum arrangé a les deux composantes les plus importantes de toute histoire d’origine : les pirates et la mer agitée.
Il y a très longtemps, les marchands et les pirates utilisaient le rhum pour conserver les fruits tropicaux, les épices et les plantes qui étaient transportés d’une île à l’autre.
La forte teneur en alcool et le faible coût du rhum en faisaient le parfait conservateur à l’époque où les réfrigérateurs n’existaient pas encore.
Et, en prime, il permettait de faire une grande fête à la fin du voyage du bateau !
Alors que les fruits se baladaient dans le rhum en haute mer (et que les voyageurs se faisaient arroser par le mélange).
les marchands et les pirates ont commencé à remarquer quelque chose d’assez sauvage : Non seulement les fruits étaient conservés, mais leurs arômes naturels étaient infusés dans le rhum.
La Saveur du Rhum traditionnel à La Réunion
Le Rhum Arrangé est une combinaison délicieuse et bourdonnante.
Les marchands ont donc commencé à vendre leurs rhums infusés aux Réunionnais, et c’est ainsi qu’est née la culture du rhum arrangé.
Nous ne savons pas exactement ce que les pirates ont fait pour faire avancer la culture, mais ils étaient là quand même.
Un gout unique à découvrir à l’île de La Réunion.
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